- Croisière de l'été 2020 -

Les congés approchent à grands pas et nous sommes impatientes de partir pour notre 1ère croisière estivale à bord de notre Feeling 1090. Objectif Bretagne Nord ! A quelques jours du départ, les prévisions météo sont favorables. Le vent devrait tourner au nord.

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1ère étape : Boulogne - Roscoff

57 h de navigation

261 milles nautiques

Samedi 11 juillet, nous prenons l’écluse de 9h13 pour débuter cette première croisière tant attendue avec notre nouveau bateau. Un vent léger d’Ouest nous pousse. Vers 14 heures nous sommes très au large de la baie de Somme. À 23h, après notre premier coucher de soleil, à hauteur de Dieppe nous mettons le moteur. On se relaie pour dormir bercées par le bruit du moteur. Vers 8h30 on s’écarte légèrement pour éviter un chalutier qui relève ses filets, joli spectacle de fous de Bassan et autres goélands qui plongent pour se servir dans le vivier.

Les casquets doublés, nous mettons cap direct au 226° sur Roscoff. Une heure après, on peut enfin mettre le génois pour profiter du plaisir d’avancer paisiblement à la voile, et dormir un peu sans le bruit du moteur. Nous ne dépassons pas trois noeuds de vitesse. Des dauphins viennent accompagner le bateau dans la nuit. On laisse Guernesey à babord. Le vent tombe vers 4h du matin, alors remonteur !

On double la pointe sud ouest de Guernesey et le phare des Hanois. Le soleil se lève et des dauphins communs viennent nous rendre une visite furtive, puis on aperçoit un phoque gris. Grand soleil, mer plate, à 9h il nous reste 48 milles nautiques à parcourir (nous en avons déjà parcouru 215). Plusieurs tentatives de mettre les voiles mais vent vraiment trop faible. On ne dépasse pas 1,8 noeuds ! On remet le moteur et l’alternateur refait des siennes puis repart. À midi, il nous reste 32 milles nautiques. Les Sept Îles et l’Heaux de Bréhat sont en vue. Pas encore l’ile de Batz.

Maracuja sous voiles vers Roscoff

A 14h50 on remet les voiles, on passe le plateau des Triagoz et on file jusque Roscoff. On affale les voiles dans l’avant-port avant de s’amarrer au ponton, il est 18h05.

2ème étape : Roscoff - Roscoff

4 h 15 de navigation

15,5 milles nautiques

Mercredi 15 juillet, après une matinée consacrée à l’essai concluant de notre annexe et son moteur dans le port de Roscoff, nous partons à 15h15 pour une petite navigation vers l’île de Batz juste en face. Nous voulions en faire le tour mais finalement parti contre vent et courant et avec une houle  conséquente, nous ne progressons pas très vite donc on fait demi tour et on teste au passage notre pilote au portant dans la houle. On rentre au port et retrouvons notre place à 19h30.

Nav aux alentours de Batz

3ème étape : Roscoff - Ploumanac'h

5 h 50 de navigation

26 milles nautiques

Jeudi 16 juillet, nous larguons les amarres à 12h10. Un vent de NW de 10 noeuds nous pousse dans le chenal au Sud des Druons pour nous éloigner de Roscoff. Ensuite c’est cap au 65 au portant, on avance à environ 4,5 moeuds (au GPS). On sort la ligne de traine et on remonte notre premier maquereau.

On approche des Sept Iles, on essaie de repérer l’entrée de Ploumanac’h, véritable refuge naturel au milieu des grosses roches de granit. Le phare est en vue, nous empannons à deux reprises entre la côte et les Sept Iles avant de faire cap direct sur la passe d’entrée.

1er maquereau
Sept Iles à l'horizon !
Phare de Ploumanac'h.

Nous alignons les perches rouges pour parer les roches dangereuses et rentrer dans le chenal. Sa remontée est magnifique au milieu de énormes roches de granit rose. Le château de Costaérès à l’ouest du chenal est remarquable, nous rentrons dans le port accompagnées d’un agent du port qui nous emmène à une place où il faut nous amarrer sur des haltères. Le lieu est superbe, petit port typique, endroit calme, protégé, incontestablement une étape incontournable d’une croisière dans le secteur.

Chenal de Ploumanac'h
Château de Costaérès
A l'approche du port de Ploumanac'h
Maracuja amarré à Ploumanac'h

Journée off à Ploumanac'h

Ce vendredi 17 juillet, nous décidons de rester à Ploumanac’h pour profiter de ce lieu exceptionnel.

La veille au soir, nous étions allées déposer notre casier tout neuf (merci père Noël) en espérant pêcher quelques bestioles appâtées par notre maquereau pêché en navigation. Nous partons donc de beau matin en annexe relever notre casier, et là c’est la fête ! Un homard ! Un petit bleu ! On n’en revient pas. Pour un coup d’essai, c’est plutôt réussi. On s’empresse de rentrer au bateau pour le faire cuire après l’avoir mesuré pour vérifier qu’il ait bien la taille réglementaire.

Isa et le homard
Le homard prêt à déguster

Le homard cuit, en attendant qu’il refroidisse, nous allons faire une balade à terre pour découvrir les blocs de granit rose par le sentier côtier.

Le chenal d'accès vu du sentier côtier
Balade vers le phare

Après la balade, nous reprenons des forces en dégustant notre homard avant de partir explorer les environs en paddle. Nous ramons dans ce décor remarquable jusqu’à une petite plage et jusqu’au château. Au retour c’est un petit crabe qui nous attend dans le casier posé au pied du bateau. Quelle journée !!! Elle restera gravée dans notre mémoire.

Gonflage de paddle
Depuis Maracuja amarré à Ploumanac'h

4ème étape : Ploumanac'h - Ile aux Moines.

3 h 30 de navigation

12 milles nautiques

Samedi 18 juillet, nous larguons les amarres à 14h25 avec l’aide d’un agent du port pour écarter le bateau plaqué sur les haltères par le vent. Nous sortons du chenal au moteur puis hissons les voiles en direction des Sept-Îles.
Sortie de Ploumanac'h
Sortie de Ploumanac'h à la barre
Sortie de Ploumanac'h - le phare
Cap sur les Sept Iles
Après 3 virements de bord nous prenons la passe au sud des Sept-Îles pour rejoindre l’île Rouzic. À l’approche de l’île nous allumons le moteur pour nous approcher et observer l’impressionnante colonie de Fous de Bassan. Plusieurs milliers de couples nichent sur cette île, c’est la plus grosse colonie de France.
Vers l'île Rouzic
Côte NE complètement recouverte de nids de Fous
Vers 17h, nous remettons les voiles pour reprendre la passe en sens inverse qui nous mène à l’Île-aux-Moines où nous mettons l’ancre à 18h10 dans 15 mètres d’eau. C’est la marée haute alors 45 mètres de chaîne suffiront pour passer la nuit.
On profite de la fin de journée pour aller faire un petit tour sur l’île déserte à cette heure ci. On débarque en annexe au débarcadère.
Après un bon repas pita , tapenade, houmous, nous passons une nuit assez tranquille.
Maracuja sur ancre à l'île aux Moines
Coucher de soleil sur l'île aux Moines

5ème étape : Ile aux Moines - Port-Blanc.

2 h 30 de navigation

8 milles nautiques

Dimanche 19 juillet, nous remontons l’ancre à 13h45 et nous écartons au moteur de l’île aux moines avant de hisser la GV et de laisser la cardinale des Dervinis à bâbord.
Un petit vent de nord-ouest nous pousse vers Port-Blanc. Pour l’approche, nous repérons deux pyramides blanche sur les rochers mais difficile de trouver le phare très petit et caché dans la végétation. Il apparaît enfin une fois engagé dans la passe. Nous nous accrochons à un corps-mort visiteur, il est 16h15 et le temps se couvre.
Repérez-vous l'une des pyramides blanches de l'entrée de Port-Blanc ?
Port-Blanc et son mini phare caché dans la végétation
Au mouillage sur bouée à Port-Blanc
Éclaircie entre deux nuages
Ouvert au nord, cet abri est déconseillé par vent de secteur Nord. Nous confirmons après une nuit un peu agitée alors que le vent de NE est monté.

7ème étape : Port-Blanc - Paimpol.

7 h 50 de navigation

41,4 milles nautiques

Lundi 20 juillet, nous larguons notre corps mort à 11h30 et hissons la grand-voile avec un ris dans la GV et le génois à demi déroulé dès que nous sortons de Port-Blanc. Un vent soutenu de Nord-Est va nous obliger à tirer des bords pour rejoindre Paimpol. La mer est agitée et le bateau gîte pas mal alors on prend un deuxième ris. On progresse à contre courant pendant 2 heures et  on aperçoit au loin l’immense phare des Héaux de Bréhat.
Sortie de Port-Blanc
Au près vers Paimpol
On peut enfin abattre pour une allure un peu plus confortable mais on tombe dans une mer croisée avant d’atteindre la cardinale Roche Guarine. Les courants sont forts dans le secteur et on atteint rapidement l’entrée du chenal Saint Rion. Avant d’entrer dans le chenal, on affale la grand-voile pour ne garder que le génois au portant dans ce chenal étroit. A la sortie du chenal, on enroule le génois et on allume le moteur et là problème ! Le moteur ne crache pas d’eau. On jette l’ancre à l’entrée du chenal de Paimpol pour gérer le problème. On réamorce le circuit de refroidissement à l’eau de mer et on peut repartir. C’est certainement un désamorçage dû à une gîte importante durant la navigation.
Nous empruntons alors le chenal d’accès à Paimpol qui n’est praticable qu’entre 2 heures avant et 2 heures après pleine mer pour notre tirant d’eau de 1 m80.
Concentrée dans le chenal Saint-Rion
Île Saint-Rion
Il est 19h15 lorsque nous nous amarrons à couple d’un autre bateau dans le 2ème bassin de ce sympathique port au milieu de la ville.
Maracuja dans le port de Paimpol
Le chenal d'accès à Paimpol à marée basse

Journée off à Paimpol.

Mardi 21 juillet, nous passons la journée à Paimpol. Marché, balade, plage.
Marché de Paimpol
Plage de Paimpol et sa piscine d'eau de mer

8ème étape : Paimpol - Bréhat.

1h45 de navigation

6,3 milles nautiques

Mercredi 22 juillet, une courte navigation nous attend pour rejoindre Bréhat et trouver un mouillage à l’abri des vents de NE annoncés. Il est 9h10, une heure avant la pleine mer quand nous quittons Paimpol. Contrairement à la plupart des autres bateaux, nous empruntons le chenal secondaire de la Trinité. Ce chenal est balisé et ne présente pas de grande difficulté à marée haute mais il en rebute plus d’un qui à la vue de la carte marine ont peur de passer au milieu de toute cette caillasse. On emprunte ensuite le chenal de Lastel pour quitter la baie de Paimpol et mettre cap sur Bréhat. Nous passons devant le mouillage bien connu et très fréquenté de la Chambre. Par vent d’Est, ce n’est pas un bon refuge pour la nuit et nous préférons un mouillage sur ancre dans le chenal du Kerpont sous le vent de l’île et donc beaucoup moins exposé. Il est 10h55 quand nous mettons la pioche au mouillage du Fauconnier dans 12m d’eau. Nous choisissons l’endroit précis après un savant calcul pour s’assurer qu’il y aura encore suffisamment d’eau à marée basse. L’endroit est magnifique.
Pointe de la Trinité, baie de Paimpol
Approche de Bréhat
Chenal du Kerpont à marée basse vue du bateau
Chenal du Kerpont à marée basse vue de Bréhat
Après un repas sur le bateau, nous gonflons les paddles pour partir visiter l’île de Bréhat. Nous quittons le bateau peu avant la marée basse et le courant dans le chenal est alors faible. Nous atteignons sans problème la petite plage juste en face. Le retour en fin de journée sera beaucoup plus périlleux, un courant fort nous amenant vitesse grand V au bateau, le jeu consistant à ne pas rater l’arrêt au bateau et se laisser dériver au loin.
Maracuja au mouillage vue de la plage
Maracuja au mouillage, chenal du Kerpont
Vue du Nord de l'île depuis le point culminant
Autre vue depuis le point culminant
Vue du port de la Corderie à Bréhat
La nuit tombe sur le chenal du Kerpont

Journée off à Bréhat.

Jeudi 23 juillet. Le temps semble s’être arrêté dans ce coin de paradis alors on a décidé d’y passer une journée complète au grès de la marée à observer la vie dans le chenal.
La journée commence par le relevé du casier, pas le moindre petit crabe. Plus tard, à marée basse, on profite du courant très faible pour faire une balade en paddle et nous sommes frappées par l’absence de coquillages sur les îlots. Est-ce la présence de pas mal d’huitriers pie (oiseaux qui se nourrissent de coquillages) qui explique cela ou la surpêche ? Une autre soirée passe avec ses couleurs magnifiques et nous nous endormons bercées par le cri des huîtriers pie présents en nombre sur l’îlot juste en face.
Le chenal, lieu de passage
Basse mer, moment de la balade en paddle
Maracuja au mouillage à droite
Lumières du soir et quartier de lune

9ème étape : Bréhat - Saint Quay Portrieux.

 6h15 de navigation

 28 milles nautiques

Vendredi 24 juillet, nous levons l’ancre à 9h30 et mettons rapidement les voiles pour profiter du vent modéré de SW. On passe devant la baie de Paimpol puis on double la pointe de Minard. On s’approche de la côte pour voir de près le petit port typique de Gwin Zégal, l’un des derniers où les petits bateaux sont amarrés sur des piquets en bois. C’est très joli alors nous décidons de mettre l’ancre à 13h10 au pied des falaises le temps du repas et le temps de laisser passer quelques averses.

Le petit port de Gwin Zégal
Au mouillage près du port de Gwin Zégal

On repart à 14h45, on passe l’île la Mauve et puis cap sur Saint Quay. On n’avance pas très vite, c’est donc propice pour mettre la ligne de traîne et un gros maquereau mort à l’hameçon, puis non loin des roches de Saint Quay catastrophe, on arrache la ligne ! Peut-être un gros paquet d’algues. On fait quelques manoeuvres sous voiles pour essayer de récupérer notre matériel mais en vain. On amarre le bateau au ponton à 17h25.

Notre seule prise du jour
Roches de Saint Quay en vue

10ème étape : Saint Quay Portrieux - Saint Cast le Guildo.

10h35 de navigation

38 milles nautiques

Dimanche 26 juillet, après avoir laissé passer le petit coup de vent de la veille et après avoir visité la ville en trottinette en partie sous la pluie, nous larguons les amarres tôt (6h45) pour pouvoir passer le cap Fréhel avec le courant. Un vent faible portant nous oblige à alterner voile et moteur. Nous doublons péniblement le Cap Fréhel à 13h15 juste avant la renverse de courant. On atteindra finalement les Hébihens sous voiles où nous mettons l’ancre à 16h05.

Aux abords du Cap Fréhel
Les Hébihens en vue

C’est marée descendante alors un petit calcul de marée s’impose pour rester à flot tout en s’approchant un maximum de la plage où c’est un peu la foule de vedettes en ce dimanche ensoleillé. On se croirait sur la côte d’Azur. Un vent fort étant annoncé le lendemain matin, on repart à 19h50 pour passer la nuit au port de Saint Cast le Guildo où nous nous amarrons à 20h55.

Les Hébihens
Au mouillage aux Hébihens

Journée off à Saint-Cast-le-Guildo.

Lundi 27 juillet, le vent fort annoncé arrive effectivement le matin et nous profitons de cette journée ensoleillée pour découvrir la ville, sa superbe plage, son grand marché, son glacier et son restaurant de fruits de mer. On en profite aussi pour s’équiper en matériel de pêche en achetant une canne pour pêcher à la traîne.

Belle balade vers la ville
La plage de sable blanc de St Cast

11ème étape : Saint Cast le Guildo - Les Hébihens.

  1h30 de navigation

  5,7 milles nautiques

Mardi 28 juillet, après avoir profité d’une journée ensoleillée mais venteuse à Saint Cast, nous faisons une courte navigation au portant pour retourner aux Hébihens pour cette fois y passer la journée et la nuit. Navigation complète à la voile au portant. Nous jetons l’ancre à 12h55.

Nous profitons des beautés de l’île en paddle. Cueillette de quelques bigorneaux et pose du casier en soirée en paddle avec notre gros maquereau en guise d’appât.

Maracuja aux Hébihens
Sur ancre aux Hébihens

12ème étape : Les Hébihens - Saint Malo.

  3h10 de navigation

  11,3 milles nautiques

Mercredi 29 juillet, après avoir relevé le casier et cuit la maigre prise constituée par une étrille, nous levons l’ancre  à 12h55 pour profiter du courant. Nous hissons tout de suite les voiles et tirons des bords pour sortir de l’anse et mettre cap à l’est vers la cité des corsaires. On aborde le chenal principal au portant et affalons les voiles juste devant le port des Sablons de Saint Malo où nous nous amarrons à 16h10. Un périple en trotinette nous permet de rejoindre la ville intramuros. Balade sur les remparts et resto pour une journée bien remplie !

Notre trace GPS des Hébihens à St Malo à la voile
Phare du Grand Jardin balisant le chenal
En approche de Saint-Malo

13ème étape : Saint Malo - Chausey.

  5h de navigation

  19,5 milles nautiques

Jeudi 30 juillet, le vent est quasi nul quand nous quittons Saint-Malo à 8h30 à temps pour passer le seuil. On part avec un contre courant raisonnable en cette période de faibles coefficients de marée. Deux heures de moteur avant de pouvoir enfin mettre les voiles. On aperçoit le Mont Saint-Michel au loin et le vent faiblit à nouveau en s’approchant de l’archipel. On finira au moteur pour nous amarrer aux bouées visiteurs dans le Sound (chenal d’accès à l’île principale). Amarrage à couple et avant arrière sur bouées. Pas toujours facile dans cette zone de forts courants. Il est 13h35 et ça nous laisse toute l’après-midi pour une balade à terre et une baignade à la plage de Port Marie. Nous finirons la journée avec un apéro avec coucher de soleil sur le Sound à bord de Maracuja.

Approche de Grande Ile
Vieux gréement dans l'entrée du Sound
Trouvez Maracuja tout au fond dans le Sound !
Balade sur Grande Ile
L'entrée du Sound vu depuis Grande Ile
Coucher de soleil dans le Sound

Journée off à Chausey.

Une journée de grand beau temps étant annoncée, on avait décidé de rester à Chausey pour profiter de cet endroit exceptionnel. Le temps n’est finalement pas terrible mais nous partons tout de même faire une balade en annexe. On part à marée basse pour serpenter entre les îlots déserts et être certaines de pouvoir ressortir puisque le niveau d’eau ne fera que monter. C’est dans des endroits pareils qu’on aimerait avoir un dériveur pour pouvoir se poser au milieu de nul part.

Balade en annexe à Chausey
Balade à marée basse

14ème étape : Chausey - Diélette.

  11h25 de navigation

  45 milles nautiques

Samedi 1er août, les escales étant impossibles dans les îles anglo-normandes en cette période de covid, cela nous complique la vie pour remonter vers Cherbourg. Nous décidons de viser Carteret avec en tête la possibilité de remonter jusque Diélette si nous sommes en avance sur le timing. Dans le secteur, il n’y a aucun port sur la côte française accessible à toute heure de marée.

Nous quittons Chausey à 7h10 et contournons l’archipel par le Sud-Ouest au moteur avant de mettre les voiles. Ce sera de courte durée car le vent tombe 15 minutes plus tard. C’est à 10h45 que nous pouvons à nouveau dérouler le génois pour atteindre le passage de la Déroute à l’Est des Ecréhous. Le vent bascule de Sud-Ouest à Nord-Ouest et nous nous retrouvons au près. A 14h40 nous sommes contraint de rallumer le moteur jusqu’à 16h, puis un bon vent plus un courant conséquent nous portent et nous faisons des pointes à plus de 7 noeuds. Il est encore trop tôt pour rentrer au port de Carteret (pas assez d’eau) alors nous poursuivons notre route vers Diélette où nous amarrons le bateau à 18h35. Durant le parcours, notre frigo nous a lâché, il va falloir finir la croisière sans frais !

La centrale de la Hague juste avant Diélette
Maracuja amarré à Diélette

15ème étape : Diélette - Cherbourg.

  5h50 de navigation

  44 milles nautiques

Dimanche 2 août, une grosse journée nous attend avec le passage du Raz Blanchard. Il est 6h15 quand nous larguons les amarres. Il est impératif dans cette zone de naviguer avec le courant (qui peut atteindre 10 noeuds en vives eaux). Un vent d’Ouest de 12 noeuds ne nous permet pas d’avancer à la voile en restant dans le timing alors on s’écarte de la côte au moteur pour se positionner au mieux pour le passage du Raz Blanchard. Vers 8h30, nous sommes au milieu du Raz et on se fait secouer dans tous les sens. Mer agitée et vagues croisées, nous sommes dans une véritable machine à laver.

Ca remue dans le raz Blanchard
Gilet de sauvetage de rigueur

À 8h50 nous avons le phare de la Hague dans le travers, ça remue toujours pas mal mais bientôt le vent tourne au Sud-Ouest pour nous permettre de mettre enfin les voiles cap sur Cherbourg au largue et dans une mer assagie. Nous rentrons dans l’immense rade de Cherbourg à 11h15 et arrivons au ponton à 12h05.

Le raz Blanchard est derrière nous
Rade de Cherbourg en vue
Arrivée sur Cherbourg
L'immense rade de Cherbourg

16ème étape : Cherbourg - Saint Vaast la Hougue.

  5h de navigation

  31,6 milles nautiques

Lundi 3 août, un vent soutenu de Sud-Ouest nous permet de nous éloigner de Cherbourg au bon plein. Nous avons quitté le ponton à 6h45 pour prendre le train de courant du Raz Barfleur. À 8h nous sommes au largue à une vitesse moyenne de 10 nœuds. On se fait secouer dans tous les sens mais on avance bien. On passe au large de la pointe de Barfleur et comme la veille, le gilet de sauvetage est de rigueur. On empanne vers 9h20 pour mettre cap sur l’île de Tatihou facilement repérable devant Saint Vaast la Hougue. Nous finissons en tirant quelques bords le long de l’île pour atteindre le port largement dans les temps par rapport à la hauteur d’eau et amarrer le bateau au ponton, il est 11h45. On profite de la journée pour se balader dans la ville célèbre pour ses parcs à huîtres.

On tire des bords aux abords de l'île de Tatihou
Entrée du port à marée basse
St Vaast, ses parcs à huîtres et son bateau amphibie
L'île de Tatihou accessible à pied à basse mer

17ème étape : Saint Vaast la Hougue - Dieppe.

  22h35 de navigation

  93,4 milles nautiques

Mardi 4 août, nous quittons le ponton à 9h25 dès qu’il y a assez d’eau pour sortir du port. Nous mettons rapidement cap direct sur un point au large de Fécamp car nous sommes au moteur, pas de vent. De 14h à 17h, un vent léger nous permet d’avancer sous voiles à une moyenne inférieure à 3 noeuds. Nous avons en plus désormais le courant contre nous alors on remet le moteur. Le passage au large du Havre demande une certaine vigilance avec tous ces cargos à éviter. Nous nous détournons quelques minutes pour laisser passer un ferry. C’est dans ces endroits que l’AIS nous est bien utile en nous signalant la position, la direction et la vitesse des bateaux équipés d’un transpondeur, ce qui est le cas des cargos notamment. La soirée passe avec un beau coucher de soleil puis une partie de la nuit se passe au moteur. Nous passons au large de Fécamp vers minuit. Ensuite ce sera des alternances de voile et de moteur pour atteindre Dieppe le matin à 8h. On arrivera avec un vent de Sud-Est glacial. Il est temps pour nous d’aller dormir un peu, bien amarré au port.

Il faut surveiller les cargos aux parages du Havre
C'est l'heure de l'apéro
Dernières lueurs du jour
Les falaises de craie au petit matin
Le port de Dieppe
Petit réconfort après une nuit en mer

18ème et dernière étape : Dieppe - Boulogne.

14h20 de navigation

  65,4 milles nautiques

Jeudi 6 août, il est 9h10 quand nous larguons les amarres pour l’ultime étape de notre croisière, heure de départ une fois encore dictée par les heures de marée pour profiter du courant favorable. Toute la matinée, nous naviguerons en alternant voile et moteur. Les vents de secteur Est annoncés ne sont pas au rdv et après avoir passé le Tréport, nous tirons un grand bord qui nous amène à proximité de la rive nord de l’entrée de la baie de Somme. Il est temps de virer pour ne pas se prendre un banc de sable. Un nouveau bord vers le large nous permet de remonter tant bien que mal vers le nord. Un dernier virement nous rapproche de la côte, face au Touquet. A cette allure, on n’est pas là d’arriver ! Nous jetons donc l’éponge et décidons d’enrouler le génois et remettre le moteur pour faire cap direct. L’enrouleur est bloqué ! Quelques jurons plus tard et quelques manipulations sur la plage avant pour démêler la drisse de spi et c’est reparti au moteur. Pressées de rentrer à la maison et pour tester notre moteur, on augmente le régime. Quelques minutes plus tard, alarme moteur, surchauffe ! On coupe le moteur un petit moment. Un problème à régler au retour. Le moteur repart normalement en régime de croisière (2000 tr/mn). On double le Mont Saint-Frieux et bientôt Hardelot et Equihen-Plage. Nous voilà au phare d’Alprech, un dernier coucher de soleil et un vent favorable arrive enfin pour les tous derniers milles à la voile jusque la rade de Boulogne. Il est 23h30 quand nous nous amarrons à couple au ponton visiteurs en attendant le lendemain pour passer l’écluse du bassin Napoléon et ramener Maracuja à sa place.

L'équipage au départ de la dernière étape
Equihen et Cap d'Alprech en vue
Dernier plat de la croisière cuisiné en mer
Dernier coucher de soleil de la croisière

BILAN DE LA CROISIÈRE

Du 11 juillet au 6 août 2020

162h20 de navigation

  753 milles nautiques

Catégories : Navigation

11 commentaires

Globevogueuses · 20/08/2020 à 15:56

Merci Gérard pour ce commentaire. Tes récits de voyage sur Boisbarbu font partie des lectures qui nous ont beaucoup inspirées et nous sommes heureuses de te compter parmi nos lecteurs et flattées de ce beau commentaire. C’est noté pour la proposition de soutien 😉

Gérard · 20/08/2020 à 09:11

Bravo à vous pour cette belle navigation d’été qui vous permettra de préparer ce Feeling 1090 aux petits oignons pour votre grand voyage ! Je vous connais peu, mais vos textes me font apparaître beaucoup de compétences, technique, voile, humaines. Vous avez tout pour réussir. Vous pourrez compter sur le soutien, si besoin, du Club Feeling. Amicalement !

IZA NONO THEO · 29/07/2020 à 21:21

Cc Lydie et Isabelle vs nous faites voyager de belles photos profitez un maximum bisous de nous 3

Anne C · 27/07/2020 à 20:55

Salut Lydie et Isabelle, quelles belles images! Merci de les partager et bonne continuation. Bises et à bientôt.

Tonton · 26/07/2020 à 10:48

Coucou les voileuses…superbes images mais il va falloir penser a mettre cap au nord les filles …malheureusement et oui il y a le boulot mer……j’ai cassé l’ambiance bises

Tonton · 24/07/2020 à 09:46

Coucou les “Voileuses”Super le blog……vous passez de bonne vacances avec cette passion pour la mer qui vous anime……malheureusement …cap au nord ,il va falloir y penser bisous a vous deux

Vincent Douillez · 18/07/2020 à 17:09

Coucou les baroudeuses,
Merci pour ce partage. Eole semble bouder mais il va revenir gentillement lundi. En tout cas le paysage reste magnifique et vous le racontez bien. Continuez à nous faire rêver. Bises à vous … de Bénodet.
Vincent

Brice · 15/07/2020 à 23:21

Bonne traversée à vous ⛵️⛵️⛵️Que du bonheur nous allons suivre tout ça au fil de votre actualité 👍🏻😉

Stephanie Martel · 15/07/2020 à 17:53

Merci Lydie et Isa de partager avec nous cette belle aventure a bord du Maracuja. Bonne navigation a vs. Bisous

tonton · 15/07/2020 à 16:06

superbe….les voileuses je vous souhaite bon vent…mais le moteur est mis a l’epreuve a ce que j’ai lu bises a vous deux et bonne brises

Olivier · 15/07/2020 à 15:04

Bravo les filles, profitez bien de votre bateau. y a tellement longtemps que je n’ai pas tiré des bords. A bientôt

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