Au petit matin, seuls les cris des dizaines d’oiseaux nichant sur les îlots environnants viennent troubler la tranquillité du mouillage (peut-être aussi les signes d’énervement de l’équipage de Dracarys essayant en vain de faire rentrer son annexe repliée dans le coffre).
C’est à 10h30 que nous levons l’ancre pour le point d’orgue de la semaine, la remontée de la Tamise jusqu’au centre de Londres. Nous rejoignons la Tamise au moteur avec le début du flot puis c’est à la voile, au portant et dans un vent léger que la remontée débute. Les bateaux ayant passé la nuit à Queenborough sont partis plus tôt et sont loin devant.
Nous effectuons un long bord de spi que l’on remballe en vitesse au nez d’un cargo alors que le vent monte.
A 15h30, nous mettons le moteur alors que nous passons sous le Queen Elisabeth II bridge. Vient ensuite le passage par une des Thames Flood Barriers, neuf ouvertures avec des vannes rotatives qui servent à protéger Londres des inondations. Il faut s’annoncer à la VHF sur le canal 14 pour obtenir l’autorisation et le numéro de la barrière à emprunter qui est signalée par des feux vert en forme de flèches.
On voit que l’on approche du cœur de Londres, l’activité se densifie et l’urbanisation se densifie. Nous passons sous le téléphérique qui survole Londres et la Tamise puis doublons la péninsule de Greenwich. L’écran des GPS affichent 0° de longitude un bref instant et nous voilà à l’Ouest ! C’est maintenant grand soleil et c’est vraiment bizarre de se dire qu’on rentre dans Londres avec Maracuja. Un dernier virage et ça y est on l’aperçoit ! Le Tower Bridge s’offre à nous et les sourires se lisent sur les visages. On s’approche et toute la flotte se rassemble pour attendre l’ouverture de l’écluse de Ste Katharine Marina. Il faudra deux sassements pour faire entrer tout le monde dans la joie et la bonne humeur.
La marina est un vrai havre de paix en plein cœur de Londres, à deux pas de la City idéalement placée pour visiter la ville durant les deux jours qui vont suivre.
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